Simone Veil au Palais Farnèse le 10 octobre par Camilla S. élève de T.ES
Une déportée, une femme mais surtout : une européenne.
Le 10 octobre les TES et les TL traversent les portes du
salon d’Hercule du Palais Farnèse, pour rencontrer une grande dame :
Simone Veil.
De nombreux intervenants M. Enrico Ferri, M.Attilio
Mastino, M.Pacifici et M. Morace prennent la parole pour rendre hommage à
Simone Veil, chacun met l’accent sur l’importance, le dévouement et le
travail de Mme Veil, en insistant surtout sur son passé de déportée.
Quand Simone Veil commence à parler on comprend tout de suite qu’elle apporte avec elle l’Histoire.
Elle parle un peu de son nouveau livre : « Une vie »,
évoque son enfance et surtout le personnage plus important de sa vie :
sa mère. Simone Veil dit « ma mère était tout, elle était mon modèle, la
personne plus importante de ma vie ».
Elle ne parle pas beaucoup de la déportation de sa
famille en camp d’extermination, elle en parle à voix basse, elle n’en
parle pas les larmes aux yeux, elle garde les yeux fixés sur son public.
C’est ce qui suit qui l’intéresse, son combat pour les femmes et leurs
droits – comme le droit à l’avortement - et l’Europe.
Les femmes car encore aujourd’hui et même en France, les possibilités offertes à une femme sont moindres que celles d’un homme.
L’Europe car Simone Veil dit que pour des générations
comme la sienne qui ont connu et souffert la guerre, l’Europe
apparaissait comme la seule chance pour réconcilier la France et
l’Allemagne et garantir durablement la paix. Elle parle de l’Europe
comme de son enfant. Elle nous fait comprendre que nous devons préserver
la paix en étant plus solidaire.
Puis arrivent les questions, qui tournent toutes autour
de l’Europe. Simone Veil répond, elle parle des difficultés de l’Europe,
du traité de Lisbonne et dans ce cadre elle attaque la position de
l’Irlande qui a tellement bénéficié de l’Europe qu’on aurait pu espérer
de sa part plus de solidarité. Ensuite se lève Emmanuel M., le seul
élève de terminale courageux, qui pose une question sur la possibilité
d’une Europe fédéraliste, possibilité que Mme Veil écarte car cela
serait trop difficile vu le nombre et la différence de pays qui sont
présents au sein de l’Europe. Cette possibilité envisagée par le passé,
est selon elle, aujourd’hui dépassée.
Mme Veil termine en disant que la chose dont elle est
la plus fière est ce qu’elle a fait pour la reconnaissance des femmes
même si notre société ne donne pas encore à celles-ci la place qu’elles
méritent.